Très intéressant à lire.
Manque d'eau potable dans les chambres d'hôtel. Toilettes bloquées. Plus de 30 minutes pour obtenir un verre au bar de la piscine. Pour avoir fait vivre un voyage d'enfer au Venezuela à deux Québécoises, Go Travel Direct.com a été condamnée à leur payer plus de 4 700 $.
Patricia et Jacinthe Lapierre sont extrêmement déçues des vacances qu'elles ont passées à l'hôtel Hesperia Playa El Agua, au Venezuela, pendant trois semaines en février dernier.
Les deux Sherbrookoises ont acheté leur voyage auprès de l'agence Go Travel Direct.com pour la somme de 2 379 $ chacune. Somme qu'elles n'auraient jamais déboursée si elles avaient su ce qui les attendait. Dès leur arrivée à l'hôtel, le séjour a tourné au cauchemar. Une seule chambre avait été réservée, même si leur groupe comptait sept personnes.
«On les envoie dans un immeuble en processus de rénovation, mais situé sur le site de l'hôtel», peut-on lire dans le jugement de la Cour des petites créances.
Les chambres d'hôtel sont mal entretenues, mais surtout, le conditionneur d'air, la douche ou les toilettes ne fonctionnent pas. Il manque aussi de serviettes, de savon et d'eau potable. Et l'eau est coupée chaque après-midi dans les chambres.
Pendant le séjour de 21 jours, le ménage de la chambre a été fait à seulement trois reprises.
De plus, les deux femmes affirment qu'elles devaient attendre plus d'une heure pour avoir une table au restaurant de l'hôtel. Sans compter le bar de la piscine où elles patientaient de 30 à 50 minutes avant d'être servies.
La piscine de l'hôtel a en outre été fermée pendant près de deux semaines car l'eau était impropre à la baignade.
«Des éclats de matériaux servant aux rénovations du site se retrouvaient fréquemment dans la piscine», disent les deux voyageuses.
Pas de défense
«Il est prépondérant qu'elles ont vécu trois semaines de surprises et de situations très désagréables, sans pour autant pouvoir quitter ce site de vacance», indique le juge Alain Désy, de la Cour des petites créances
C'est pourquoi il accorde le remboursement complet des forfaits aux deux Québécoises par l'agence de voyages. Dans cette affaire, Go Travel Direct.com ne s'est pas présentée à la cour pour sa défense.
AIR CANADA - CONDAMNÉ À PAYER 1216$ Plusieurs jugements contre des agences de voyages ont aussi été rendus au cours des dernières semaines. Privé de ses deux sacs de golf lors d'un voyage en Californie, un voyageur a reçu plus de 1 200$ du transporteur aérien Air Canada, qui les avait égarés.
Le Montréalais François M. Grenier a attendu en vain ses sacs de golf lors de son séjour en Californie et à Las Vegas, en janvier 2006.
Tout a commencé quand Air Canada a retiré les deux sacs de golf de la soute pour alléger le poids de l'avion au départ de Montréal.
«Sa faute ne résulte pas de cette mesure de sécurité, peut-on lire dans le récent jugement de la Cour des petites créances. Mais plutôt de sa négligence grossière de prendre les moyens requis pour s'assurer que les sacs de golf soient livrés dans un délai raisonnable après l'arrivée de ceux-ci à Los Angeles.»
Air Canada connaissait les coordonnées et les endroits de séjour du voyageur.
Malgré tout, la compagnie a réussi à acheminer près d'une semaine plus tard les sacs de golf au mauvais hôtel à Las Vegas, alors que M. Grenier était déjà rendu à La Quinta, en Californie.
C'est à son retour à Montréal, après deux semaines, que le golfeur a récupéré ses sacs par ses propres moyens, bien que des préposés d'Air Canada lui aient dit qu'ils étaient introuvables.
Le juge Mark Shamie a donc condamné Air Canada à payer 1 216,48$ au voyageur pour les montants déboursés, ennuis, inconvénients et perte de temps.
Mauvaise plage
Plusieurs jugements contre des agences de voyages ont aussi été rendus durant les dernières semaines à la Cour des petites créances.
Voyages CAA-Québec et Nolitours ont été condamnées à payer 600$ à un couple de Québec qui n'a pas bénéficié d'une belle plage lors d'un séjour dans le sud en 2006.
«La plage commune s'est avérée être le site de travaux d'ensablement, privant ainsi les demandeurs de la jouissance d'une belle place comme convenu», peut-on lire dans le jugement.
Par ailleurs, Gilles Lavigne et Yenima Baez Pineda ont reçu 225$ de Transat Tours Canada car l'hôtel où ils séjournaient près de Cancun, au Mexique, n'était pas face à la plage, comme le laissait voir la brochure publicitaire.
Le tribunal a conclu que les mots «navette pour la plage et le complexe» dans le dépliant de Transat Tours étaient imprimés en trop petits caractères parmi plusieurs autres renseignements et qu'ils n'étaient pas assez précis pour dissiper tout malentendu.
Source Journal de Montréal
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